La surveillance des fissures permet, entre autres, de juger de la gravité du phénomène mais aussi de mieux comprendre l’origine du désordre.
Il est possible, en première intention, de réaliser un simple examen visuel régulier de l’ouverture des fissures. Mais ce mode de contrôle n’est pas le plus précis et le plus objectif.
En revanche, si une évolution des fissures est constatée par un simple contrôle visuel régulier c’est que le développement est rapide. Dans ce cas, il est temps de réaliser des travaux pour stabiliser la structure avant qu’il ne soit trop tard.
Un dispositif plus fiable de surveillance des fissures est le témoin rigide. Collé fermement par-dessus une fissure, il va lui-même se rompre si la fissure a tendance à s’ouvrir.
Confectionné en plâtre, il se brisera lorsque les bords de la fissure vont s’éloigner. Mais prudence, il est possible que l’ouverture de la fissure évolue positivement et négativement. Autrement dit, il est possible, dans certaines conditions, qu’elle se referme. Dans cette configuration, il est possible que la rupture du témoin ne soit pas détectable entre deux observations.
Pour palier à ce phénomène, on peut substituer au plot de plâtre une plaque de verre simple. Dans ce cas de figure, même après fermeture de la fissure, la brisure sera toujours visible sur le verre. On pourra alors conclure au développement d’un cycle d’ouverture / fermeture de la fissure.
L’outil le plus efficace et précis disponible actuellement reste la jauge Saugnac. Sélectionnée en fonction du type de fissure et correctement installée, elle permet une surveillance des fissures précise et en continu. Sauf contre-indication d’un professionnel compétent, il est généralement conseillé de suivre les évolutions des fissures durant un minimum de douze mois. Cette période d’observation minimale permet de caractériser l’évolution du désordre dans toutes les conditions climatiques possibles.
Une fois installée la jauge de déformation doit être contrôlée régulièrement. Il est conseillé de réaliser une mesure par mois pour les fissures avec un faible potentiel d’évolution. En revanche, face à des fissures de plus grande ampleur, la fréquence peut-être doublée afin de pouvoir réagir rapidement.
Si sur une période d’observation représentative, aucune évolution n’est constatée, les travaux de reprises pourront être simples et limités. En revanche, lorsque la surveillance des fissures conclue à une fissuration évolutive, des investigations complémentaire seront nécessaires pour assurer des travaux de confortement efficaces. Dans un cas comme dans l’autre, nous vous conseillons d’en référer à un professionnel afin de confirmer ou d’affiner le diagnostic.
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